Le rang du boulevard de la Liberté

 

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L’opportunité de concevoir un groupe d’habitation formant un ensemble cohérent prend sa source…. dans le démantèlement des fortifications.

L’essentiel de l’îlot compris entre le boulevard de la liberté, la rue du bastion, la rue Louis Belmas et celle du pré d’Espagne ayant constitué un terrain d’une surface de 10354 m2 dont 1733 m2 en terrain solide et 8401 m2 en fossés comblés sur l’ancien domaine militaire, l’ensemble étant « soumissionné » par M. Lallemand, architecte, sans doute pour la création d’un lotissement.

Sa réalisation sera différée puisque c’est d’abord le chantier de M. Defossez, marbrier et le commerce de bois de M. Briart qui s’installent. Ce dernier sera détruit en 1918 et reconstruit. Il faudra attendre 1934 pour que ce commerce soit vendu et que commence la réalisation du lotissement que nous connaissons aujourd’hui, celle-ci en étant presqu’exclusivement confiée aux architectes Chiossone et Lancelle.

En 1935, les six maisons des N° 30 à 40 sont achevées.

Si on peut regretter souvent dans les nouvelles constructions cambrésiennes la volonté délibérée, dans des soucis de rentabilité, de ne pas prendre en compte le rythme des façades voisines préexistantes, ici, manifestement les différences de rythme sont marquées et voulues.

Néanmoins, on peut s’interroger sur les différences de matériaux utilisés qui apparaissent au niveau des toitures. Qu’en était-il à l’origine ?

Les menuiseries et les volets roulants s’écartent progressivement de l’intention des architectes qui ont manifestement recherché une vision globale et une harmonie pour l’ensemble de ce rang.

Petit à petit on peut craindre qu’un jour il ne soit, comme tant d’autres rangs plus anciens de notre ville, d’une certaine façon, dénaturé…

Quelle prise de conscience peut-on espérer ?

Quelle protection peut-on mettre en place ?