Cet immeuble a été construit au XVIIe siècle. Son beau pignon, en pierres et briques, porte dans son ancrage les lettres B et R, sans doute initiales du premier propriétaire. Il a appartenu ensuite à l'abbaye des Dames de Prémy, qui reçoit les redevances de ses occupants. Parmi eux, Monsieur de Franqueville, dans la première moitié du XVIIIe siècle, puis une certaine Madame Dupuis pour laquelle les archives nous apprennent qu'elle versait tous les ans à Noël une redevance de vingt sols...
Cette maison "dite Sainte Olle" tient à la maison pastorale de la paroisse Saint Gengulphe. En 1814, les religieuses Clarisses rentrent d'exil. Leur monastère a été vendu et détruit. Heureusement deux bienfaiteurs, Philippe Copie et Madeleine Guidez, vont leur venir en aide. Ils rachètent la Maison Sainte Olle pour y loger la communauté.
Plus tard, en 1825, Philippe Copie fait don de l'immeuble aux Clarisses et c'est sa fille Catherine, épouse d'Eugène Motte, qui réalisera la donation. Bien qu'agrandi à plusieurs maisons de la rue d'Inchy, le monastère devient vite trop exigu. Les religieuses quittent la grande rue Fénelon pour s'établir rue Vaucelette. La Maison Sainte Olle a été leur couvent pendant 35 ans.
On peut regretter l'avancée disgracieuse bâtie devant la maison pour une utilisation commerciale. Mais contrairement à ce que l'on peut s'imaginer cette construction existait déjà en 1870. C'était la boucherie Mathon. Trois autres bouchers s'y sont succédé depuis cette époque. Ce n'est que récemment que cette tradition a pris fin !
Info à vérifier : L'ancrage R B serait celui de Rollinde de Beaumont. Si vous avez des éléments, merci de nous les communiquer ici.