rue Saint Georges rue Saint Georges  

 

Tracée à l'emplacement de l'ancienne voie romaine, la rue doit son nom à l'église Saint Georges érigée au XIe siècle à son extrémité. D'abord chemin de Crèvecœur, elle ne prit son aspect urbain qu'à partir de 1080, année où l'évêque Gérard, second du nom, l'engloba à l'intérieur des murailles de la ville.

A cette époque, et il en fut ainsi jusqu'au démantèlement, elle ne se prolongeait pas au-delà des rues du fond Saint Georges et du Bastion. Son tracé actuel témoigne de son antiquité : sinueuse malgré une apparence rectiligne, sa largeur varie à certains endroits de plusieurs mètres.

Avant la Révolution on y trouvait relativement peu de maisons appartenant au clergé, c'était plutôt des bourgeois notables qui s'y étaient fixés comme ils le firent encore au XIXe siècle. Plusieurs maisons de maîtres attestent encore aujourd'hui de la richesse que ce quartier connut autrefois. Bien qu'ayant conservé son caractère ancien, les constructions des XVII et XVIIIe siècle y étant très nombreuses, la rue Saint Georges a pourtant subi certaines modifications depuis deux siècles. Imaginons là à la fin de l'ancien régime en la découvrant à partir de la rue des Liniers. A cette époque la rue Guillaume du Fay n'existait pas.

Après l'église Saint Nicolas, dont on retrouve encore les restes du chœur au N° 16 et 18 de la rue des Liniers, se trouvait une grande propriété connue sous le nom de béguinage Saint Nicolas. Cette maison qui appartenait précédemment au Pasteur et Marguilliers de cette église fut achetée le 20 septembre 1669 par Jacques Polman, chanoine théologal de la Métropole. Il y fonda un béguinage "pour six filles honnêtes et vertueuses, et en état de continence" ; l'acte de fondation précisait que les béguines devaient "orner l'église Saint Nicolas tous les jours de solennité, et prier pour le repos de l'âme de leur fondateur". Sous la Révolution les béguines furent obligées de quitter leur maison qui fut vendue comme bien naturel le 18 décembre 1792 à l'architecte Trocmé.

A suivre…

 

 

Voir aussi les pages spéciales sur l'Hôtel Liévra , l'Hôtel Proyart de Baillescourt,  .